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La Galerie de l'Histoire
27 mars 2017

La politique étrangère de la France sous Louis XVI

Vergennes

Le comte Charles Gravier de Vergennes (1717-1787), né à Dijon, pouvait mettre une connaissance de son métier et les plus solides qualités au service d'un caractère loyal. Employé dans le secret de Louis XV, puis ambassadeur à Constantinople et à Stockholm, il avait appris la diplomatie officieuse le danger des intrigues de Cour et dans la diplomatie officielle la connaissance de l'Europe.

Il fut le dernier grand ministre de l'ancienne monarchie et son nom reste attaché à toutes les négociations diplomatiques qui préparèrent la guerre d'Amérique, en assurèrent le succès et dont le traité de Paris, signé en 1783, fut la glorieuse conclusion.

On lui doit également le renouvellement de l'alliance franco-suisse au traité de Soleure (1777) et le mainien de l'équilibre des forces en Europe contre la puissance autrichienne, lors du traité de Teschen (1779). Enfin, il fut aussi l'un des pivots du traité de libre-échange avec la Grande-Bretagne en 1780. 

Comme le duc de Choiseul, il voulait s'appuyer sur l'Espagne et maintenir la paix continentale afin de préparer la participation de la France à la guerre d'indépendance américaine (1778-1783).

Depuis 1775, les colonies anglaises en Amérique du Nord luttaient contre l'Angleterre pour défendre leur indépendance, qu'elles avaient proclamé officiellement le 4 juillet 1776.

Leur cause était très populaire en France, où elles avaient envoyé pour la plaider un de leurs plus illustres savants, Benjamin Franklin. Ce dernier fut reçu en particulier par Vergennes, auquel il proposa une alliance et qui adressa aussitôt au roi (31 août 1776) un rapport pressant pour lui en montrer les avantages.

Retenu par la prudence de Turgot, qui voyait dans la lutte de l'Angleterre contre ses colonies une cause d'affaiblissement pour cette rivale et préférait voir la France garder la neutralité, Louis XVI, à qui l'on s'efforçait de faire remarquer qu'il n'était pas sans danger pour lui-même d'encourager des révolutionnaires et par surcroît républicains, ne donna d'abord aux colonies que des secours officieux et secrets : 2 millions de livres-tournois en 1777, des armes, des munitions que leur faisait passer Beaumarchais et quelques volontaires, notamment le jeune marquis de La Fayette, qui brûlaient de désir venger les désastres de la guerre de Sept Ans et qui s'enflammaient aux idées libérales que la Déclaration d'indépendance avait proclamées.

  • La guerre maritime

Grâce aux efforts du duc de Choiseul, poursuivis sous Louis XVI par Sartine, ministre de la Marine, des flottes étaient prêtes à prendre la mer dans les principales rades et des vaisseaux en construction sur tous les chantiers. Les ordonnances de 1776 avaient réorganisé l'administration navale. Le roi avait personnellement pris part à ce projet.

Durant cinq années, sous les ordres d'amiraux renommés (d'Orvilliers, d'Estaing, de Grasse, La Motte-Picquet, Suffren) on allait voir la marine française affronter résolument les escadres britanniques.

 

 

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