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La Galerie de l'Histoire
28 mars 2017

L'affaire Dreyfus

Alfred Dreyfus

L'affaire Dreyfus déchaîna les passions politiques et provoqua un conflit au sein de la société française d'une extrême violence à la fin du XIXe siècle. 

Tout commence le 10 octobre 1894 lorsqu'un juif alsacien, le capitaine d'artillerie Alfred Dreyfus, stagiaire à l'état-major général, est arrêté, jugé à huis-clos par un conseil de guerre et malgré ses protestations véhémentes d'innocence, condamné à la dégradation militaire et à la déportation perpétuelle (12 décembre).

Il était accusé d'être l'auteur d'un bordereau, ni signé, ni daté, qui annonçait à l'ambassadeur d'Allemagne l'envoi de quatre notes confidentielles concernant un nouveau canon de campagne de l'armée française.

En 1897, le vice-président du Sénat, Scheurer-Koestner et le lieutenant-colonel Picquart, convaincus que le véritable rédacteur du bordereau était le commandant Esterhazy, entreprirent une ardente campagne pour obtenir la révision du procès. Esterhazy, traduit devant un conseil de guerre, fut acquitté.

J'accuse

Cet acquittement fut le point de départ d'une agitation retentissante.

Le romancier Emile Zola, qui avait déjà entrepris la défense du capitaine Dreyfus, publia, le 13 janvier 1898, dans le journal l'Aurore, une lettre ouverte au président de la République où, dans un style enflammé, il accusait le premier conseil de guerre d'avoir violé le droit en condamnant une personne sur une pièce secrète et le deuxième conseil de guerre d'avoir couvert cette illégalité "par ordre" en commettant à son tour le crime juridique d'acquitter sciemment un coupable.

Zola fut poursuivi pour diffamation et traduit en cour d'assises, condamné au maximum de la peine, soit un an de prison et 300 francs d'amende (3 février 1898).

Quelques mois plus tard, un des principaux témoins du procès Dreyfus, le lieutenant-colonel Henry, pris de remords, avoua qu'il avait fabriqué un faux document que le général Mercier, alors ministre de la Guerre, avait présenté à la presse comme une preuve irréfutable de culpabilité. Aussitôt incarcéré au Mont-Valérien, le Lt-colonel Henry se suicida dans sa cellule.

Là-dessus, le gouvernement Brisson ordonna de transmettre la demande de révision formulée par Dreyfus à la cour de Cassation, laquelle cassa le jugement rendu en 1894 (26 septembre 1898). Renvoyé alors devant le conseil de guerre de Rennes, Dreyfus fut déclaré coupable par 5 voix contre 2 mais en lui accordant toutefois le bénéfice des circonstances atténuantes. Dreyfus fut condamné à 10 ans de détention, peine qui lui fut remise l'année suivante par le président Loubet.

En 1904, la découverte de faux et de pièces non communiquées à la cour de Cassation et aux juges de Rennes amena celle-ci à ordonner une enquête supplémentaire et à rendre un arrêt, le 12 juillet 1906, qui annulait le jugement du conseil de guerre de Rennes et innoncentait totalement Alfred Dreyfus, qui fut réintégré dans l'armée à un grade supérieur.

 

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