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La Galerie de l'Histoire
28 mars 2017

L'alliance franco-russe (1893)

Alexandre III de Russie

A la fin du XIXe siècle, la Russie avait besoin de trouver des capitaux pour financer sa politique d'industrialisation. Mais pas question, pour son dirigeant le tsar Alexandre III, de s'adresser à la France et à son régime républicain : "On ne s'allie pas avec une pourriture", dit-il. 

C'est pourquoi il se tourne d'abord vers l'Allemagne. Mais les industriels allemands firent pression pour bénéficier seuls de l'épargne nationale et les agriculteurs allemands craignaient la concurrence russe. Aussi Bismarck dut-il  refuser les sollicitations du cabinet de Saint-Petersbourg.

Les Français, eux, étaient tout disposés à placer leur épargne dans des emprunts garantis par le gouvernement tsariste et donc offrant une sécurité absolue, pensaient-ils. Les valeurs russes furent admises à la Bourse de Paris. 

En 1914, les placements français en Russie étaient estimés à 11,5 milliards de francs-or, soit le quart de tous les capitaux placés à l'étranger par la France. Les relations entre la France et la Russie étaient devenues de plus en plus étroites.

En 1891, un premier accord politique scellait ce rapprochement. Alexandre III s'y rallia sous la pression d'une série d'éléments nouveaux :

  1. le nouveau pouvoir allemand refusait de reconduire le traité secret de 1887 ;
  2. l'attitude anti-russe du Kaiser ;
  3. l'opposition de la Russie aux Anglais en Afghanistan

Aliance franco-russe 1893

Alors, pour ne pas se retrouver isolé, la Russie est forcée d'aller tendre la main à la France. De son côté, la France, désireuse elle aussi de trouver des alliés, multiplia les marques de sympathie à l'égard de la Russie :

  1. le gouvernement fit arrêter tous les anarchistes russes réfugiés en France ;
  2. une escadre française fut accueillie dans le port de Cronstadt, le 27 août 1891. Alexandre III dut suppporter, tête nue, les accents sonores de la Marseillaise, hymne révolutionnaire, sur son territoire.

La France et la Russie conclurent une entente ; chacune s'engageant à se consulter au cas où l'une d'entre-elle serait menacée.

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