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La Galerie de l'Histoire
3 juillet 2017

La chute de Robespierre (9 thermidor - 27 juillet 1794)

Robespierre

Robespierre qui, depuis son échec du 21 prairial s'était retiré du comité de Salut Public et n'assistait plus que rarement aux séances de la Convention, se montrait toutefois très assidu à celle du club des Jacobins où sa domination s'exerçait sans partage. Après la chute des hébertistes, il avait formé une nouvelle commune : le procureur général Chaumette, le maire Fleuriot et le commandant général Hanriot étaient à ses ordres.

Les membres de la Convention, se sentant menacés, s'unirent pour le renverser.

On répandit des bruits sur ses projets, on fit circuler des listes de proscription qu'on l'accusa d'avoir dressées, on prononça le mot de dictature.

Vadier, président du comité de Sûreté Générale, avait, dès le mois de juin, envoyé au supplice une cinquantaine de personnes, entre autres Cécile Renault, accusée sans preuves d'avoir voulu attenter aux jours de Robespierre. En fait, cette journée, dite des Chemises rouges, avait été "arrangée" par le comité pour disqualifier le "tyran" et pour faire croire qu'il se débarrassait en bloc de ses ennemis personnels.

Arrestation de Robespierre

Le 8 thermidor/26 juillet 1794, Robespierre parut à la tribune de la Convention et annonça son intention de faire "épurer" les deux comités, demandant de nouvelles proscriptions, se livrant à des insinuations perfides contre plusieurs de ses collègues, notamment Cambon et Carnot. Il acheva son réquisitoire dans le silence et alla le recommencer aux Jacobins.

Le lendemain, 9 thermidor/27 juillet 1794, à peine Saint-Just eut-il pris la parole que Tallien l'interrompit et entassa les accusations contre Robespierre. Celui-ci s'élança à la tribune ; les cris de "A bas le tyran !" rententirent de toutes parts. 

- Hier, déclara Tallien, j'ai assisté à la séance des Jacobins, j'ai vu se former l'armée d'un nouveau Cromwell, j'ai frémi pour la patrie et je me suis armé d'un poignard pour lui percer le sein si la Convention n'avait pas le courage de le décréter d'accusation."

Robespierre s'épuisa en vains efforts pour se faire entendre.

"C'est le sang de Danton qui t'étouffe !" lui lança Garnier de l'Aube.

"Ah ! qu'un tyran est dur à abattre !" ajouta Fréron.

Enfin, au milieu d'un tumulte épouvantable, Robespierre, Couthon et Saint-Just furent décrétés d'accusation ; Le Bas et le frère de Robespierre demandèrent à partager leur sort. Toute la salle retentit des cris : "Vive la liberté ! Vive la République ! Les tyrans ne sont plus !"

Il était alors cinq heures du soir.

Le Matin du 10 thermidor

Mais Henriot, commandant la Garde nationale, avait préparé l'insurrection de la commune. Robespierre, délivré avec ses amis, fut aussitôt conduit à l'Hôtel-de-Ville et ordre fut donné aux canonniers de braquer leurs pièces sur la Convention. Robespierre fut mis hors-la-loi et sous les ordres du représentant Barras, l'Hôtel-de-Ville fut investi vers 2 heures du matin par les bataillons des sections restées fidèles à la Convention. Le Bas choisit de se faire sauter la cervelle, Augustin de Robespierre se jeta par une fenêtre ; Maximilien, lui, eut la mâchoire fracassée d'un coup de pistolet tiré par le gendarme Merda.

Guillotine

Le 10 thermidor/28 juillet 1794 au soir, les Robespierristes - qui étaient 21 au total - furent conduits à l'échafaud au milieu d'une foule immense qui saluait par des acclamations chaque fois que tombait le couperet de la guillotine.

Les 11 et 12 thermidor/29 et 30 juillet 1794, la défaite de la Commune fut complétée par l'exécution de 83 de ses membres qui furent guillotinés sans jugement préalable, sans même une constatation régulière d'identité.

Le régime robespierriste avait vécu : la victoire de Fleurus avait eu raison de Robespierre.

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