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La Galerie de l'Histoire
7 juillet 2017

Théroigne de Méricourt

Théroigne de Méricourt

Née en 1762 à Marcourt, village situé près de Liège, on l'appela pour cette raison la Belle Liégeoise. Elle fut tour à tour vachère, couturière, dame de compagnie, domestique et vint se fixer à Paris après avoir vécu une vie d'aventures.

Son luxe et sa beauté attirèrent autour d'elle bien des admirateurs passionnés, parmis lesquels Jérome Pétion de Villeneuve ou Emmanuel Siéyès et fonda, chez elle, le club des Amis de la Loi en 1790. 

La presse, qui la détestait, la chargea des actions les plus viles et des moeurs les plus crapuleuses à tel point qu'elle s'en retourna, en 1791, dans son pays natal où elle fut arrêtée par les Autrichiens pour crime de trahison. Lorsqu'elle revint à Paris, elle projeta, sans succès, d'organiser un bataillon d'amazones.

Accusée à tort d'avoir pris part aux journées sanglantes de la Révolution, la "bourrique des jacobins" - comme elle était nommée par les royalistes - fut fustigée publiquement par une foule hostile acquise à Robespierre, sous prétexte qu'elle était brissotine. Un jugement, rendu sur la demande de son frère, mit un terme à sa carrière agitée : elle fut internée comme folle dans une maison de santé, en juin 1794, puis transférée à la Salpêtrière où elle mourut en 1817 à l'âge de 55 ans.

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D
Théroigne de Méricourt, fera un témoignage à son ami Georges Forster, député de Mayence à la Convention, lors d’un déjeuner en sa compagnie, le 22 juillet 1793. Foster nous restitue le fait : « Le 16 mai, tandis qu’elle prenait ouvertement la défense de Brissot elle fut menacée par des furies dans le vestibule de la Convention, Théroigne répondit imprudemment qu’elle leur ferait « mordre la poussière tôt ou tard ». Rouée de coups elle fut traînée par les cheveux et les vêtements à l’extérieur de la salle sans que personne ne puisse ou ne veuille intervenir. Dans le jardin des Tuileries, les furies la frappèrent à la tête à coups de pierre et voulurent la noyer dans le bassin. Par bonheur, des passants sont venus à son secours. Mais depuis elle a des douleurs de tête les plus terribles. » Cette tentative de meurtre a été minimisée et tournée en dérision dans la presse montagnarde sous forme d’humiliation puis interprétée par les historiens. Heureusement Delacroix lui rendra justice plus tard en la prenant pour modèle dans son tableau La Liberté guidant le peuple.
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