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La Galerie de l'Histoire
10 juillet 2017

Une vieille Dame des Belles-Lettres : l'Académie française

L

Académie Française

Le cardinal de Richelieu, qui se piquait de littérature, conçut le projetde donner une existence légale à une compagnie de gens de lettres et c'est le 2 janvier 1635 que l'Académie française reçut ses lettres patentes. Ses membres, au nombre de 40, furent astreints "à tenir des conférences pour rendre le langage français non seulement élégant mais capable de traiter tous les arts et toutes les sciences."

Le Parlement de Paris, jaloux de voir une autorité nouvelle se constituer dans l'Etat à côté de la sienne, refusa pendant deux ans d'enregistrer les lettres de fondation.

L'oeuvre d'épuration de la langue française, entreprise par François Malherbe, fut complétée par Claude de Vaugelas et Gilles Ménage qui ouvrit, du reste, la route aux étymologistes. De ces efforts combinés devait sortir une langue ferme, précise et noble qu'écrivit l'école classique.

Guez de Balzac

Ce que Malherbe fit pour la versification française, Jean-Louis Guez de Balzac (1594-1654) essaya de le faire pour la prose. Quoiqu'il ait eu souvent de l'emphase et abusa de lieux communs en matière de morale et de politique, il montra aux écrivains de son temps ce que vaut une phrase logiquement construite, une période habilement cadencée. La pensée, chez lui, ne remplit pas la forme tandis que le philosophe Descartes, bien qu'il ait créé, suivant l'expression de Victor Cousin, un langage "naïf, sévère et hardi", avait la pensée sans avoir l'art. 

La forme et l'idée se rejoindront chez Pascal.

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