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La Galerie de l'Histoire
26 juin 2017

L'Europe en 1913 : une veillée d'armes

AUTRICHE HONGRIE

En France, comme dans les Empires centraux, personne ne souhaitait maintenir la paix. Jamais les sentiments nationalistes en Europe ne furent plus surexcités par des campagnes de presse xénophobes et agressives, des harangues officielles et des incidents diplomatiques.

Du Rhin jusqu'au Danube, chacun regardait son voisin comme un agresseur potentiel et hâtait ses préparatifs militaires. A Berlin, au Reichstag, une loi fut votée en juillet 1913 pour augmenter les effectifs et le matériel de guerre de l'armée allemande ; la France porta, par précaution, la durée de son service militaire actif à trois ans au lieu de deux.

On prêtait des crédits à la Russie pour réaliser, dans un délai de quatre à cinq ans, un vaste programme militaire. L'Etat-major allemand, désireux d'agir avant que la Russie n'eût terminé ses préparatifs, plaida en faveur d'une guerre préventive, parvenant à rallier le Kaiser à ses vues.

La situation diplomatique en Europe semblait être favorable à l'Allemagne. 

La Triple-Alliance avait été renforcée et Berlin multipliait les gestes d'amitié à l'égard de la Bulgarie et de la Turquie et même certains parlementaires britanniques ne cachaient plus leurs sympathies pour l'Allemagne et leur désir de s'entendre avec cette puissance.

En face, la Triple-Entente avait du plomb dans l'aile :

L'Irlande était au bord de l'insurrection et menaçait de faire sécession avec le Royaume-Uni (elle le fera en 1916).

En Angleterre et en Russie, les grèves ouvrières ne cessaient pas de s'intensifier.

En France, la vie politique était troublée par une lutte de partis qui atteignit un degré d'acharnement inouï : au printemps 1914, une Chambre élue majoritairement socialiste marqua son opposition à la loi de trois ans.

Kaiser

Pour l'Allemagne, c'était le meilleur moment pour agir. On pensait que la Triple-Entente ne résisterait pas à une "épreuve de force".

L'Allemagne allait enfin pouvoir conquérir la place dans le monde qui correspondait mieux à ses ambitions et au sentiment, exaceré, qu'elle avait de sa valeur et de sa force.

A l'été 1914, toutes les puissances européennes s'engagèrent dans une course effrénée aux armements. Une véritable escalade s'enchaîna alors : l'Europe était mûre pour la guerre, il ne manquait plus qu'une étincelle.

Cette étincelle fut allumée le 28 juin 1914 avec l'assassinat de l'archiduc Ferdinand à Sarajevo. 

Cinq semaines plus tard, la Première Guerre mondiale éclatait...

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