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La Galerie de l'Histoire
26 juin 2017

La véritable histoire de la naissance de Rome

Etrusques

Au cours du VIe siècle av. JC, les Etrusques étendirent leur domination sur la majeure partie de l'Italie. Trois rois étrusques régnèrent à Rome de 550 à 509 av. JC ; ces trois rois unifièrent  en une seule cité tous les villages latins et sabins et l'entourèrent d'une solide muraille.

Et donc, contrairement à ce qu'affirme la légende officielle, ce furent bien les Etrusques qui fondèrent Rome et non Romulus. Ils élevèrent même un temple dédié à Jupiter sur le Capitole et pour drainer les marécages au pied des collines, il creusèrent un égout : le Cloaca Maxima. Enfin, ce furent encore les Etrusques qui enseignèrent l'écriture aux Latins.

Les Etrusques firent de Rome un noeud d'échange sur le Tibre. Un pont, très tôt établi sur le fleuve, faisait communiquer toute l'Etrurie avec le reste de la péninsule.

Le pouvoir politique était partagé entre le Roi (Etrusque) et les grandes familles patriciennes latines qui formaient le Sénat. Mais toute la richesse économique était contrôlée par des marchands étrangers qui, avec d'autres aventuriers, composaient la Plèbe. 

Tarquin le Superbe

Tarquin le Superbe, dernier roi étrusque de Rome, prit parti pour les Plèbéiens. Les Patriciens, se sentant menacés dans leurs privilèges, se révoltèrent et renversèrent le trône en 509 av. JC. La royauté étrusque fut abolie à Rome et la République proclamée.

Le moment était juste favorable. En effet, la domination des Etrusques était contestée presque partout dans la péninsule. Ils venaient d'ailleurs de subir une grave défaite en Campanie et Sabins et Latins se coalisaient contre eux.

  • Une République aristocratique et oligarchique

Le Roi fut remplacé par deux Consuls. Ils avaient les mêmes prérogatives que l'ancien souverain mais ils étaient choisis par le Sénat et ne restaient en fonctions qu'une année seulement. En outre, l'un ne pouvait ni agir ni décider sans le consentement de l'autre.Toutefois, si un péril grave devait menacer la République, les Consuls pouvaient nommer un Dictateur qui, pour une durée n'excèdant pas six mois, était investi des pleins pouvoirs.

Mais les Plébéiens refusèrent d'être écartés du pouvoir. Ils exigèrent d'être les égaux des Patriciens.Ils entamèrent une lutte dans ce sens qui devait durer près de deux siècles.

La péninsule italienne était en pleine ébullition et Rome devait, pour survivre, se défendre. Or les Plébéiens formaient le gros de l'armée et menacèrent à plusieurs reprises de se laisser enrôler s'ils n'obtenaient pas des concessions avantageuses.

Et puis, en 493, les Plébéiens en eurent assez.

Plébéiens et Patriciens

Ils décidèrent de déserter Rome et d'aller fonder leur propre cité sur le Mont Sacré. Les Patriciens, paniqués, déployèrent tous leurs efforts pour faire revenir les Plébéiens. Ils abolirent les dettes des plus pauvres et leur accordèrent des protecteurs spéciaux, les Tribuns. Ces tribuns furent même déclarés "sacro-saints" et quiconque leur portait atteinte était puni de mort.

C'était là une première étape mais pour les Plébéiens, la lutte vers l'égalité n'était pas encore achevée.

  • La loi des Douze Tables

Loi des Douze Tables

Une cinquantaine d'années après la sécession sur le Mont Sacré, le Sénat fut contraint de faire rédiger des lois communes à la fois aux Patriciens et aux Plébéiens ; elles furent gravées sur douze tables de bronze.

Les mariages mixtes furent autorisés entre Patriciens et Plébéiens.

Les Plébéiens gagnèrent le droit de se faire élire aux diverses magistratures.

Dès lors, qu'ils fussent Patriciens ou Plébéiens, tous les habitants de Rome étaient égaux et citoyens. Ils avaient le droit d'acquérir des terres, de voter aux Assemblées, d'accèder aux fonctions magistrales et de faire appel au peuple s'ils se trouvaient sous le coup d'une condamnation à mort.

Désormais, il n'y avait plus que des citoyens libres à Rome. En théorie, du moins, puisque le gros du travail devait continuer à être assuré par des esclaves. Les esclaves étaient exclus de la société civile. Ils étaient des outils, des objets et à ce titre, ils étaient astreints à toutes les tâches de la vie quotidienne. Ils n'avaient droit à aucun repos - sauf pour les Saturnales de décembre - et à la moindre faute, ils pouvaient être fouettés, enchaînés ou crucifiés au bon gré du maître.

Mais si le maître se montrait satisfait de son esclave, il pouvait, à terme, l'affranchir.

L'affranchi devenait alors le client de son ex-maître, devenu dès lors son patron. L'affranchi était libre mais pas citoyen ; seuls ses enfants et ses petits-enfants avaient le droit de cité.

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