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La Galerie de l'Histoire
24 avril 2017

La Monarchie de Juillet (1830-1848)

Louis-Philippe à l'Assemblée

Le lundi 9 août 1830, le duc d'Orléans, en grande pompe, se rendit au Palais-Bourbon et là, devant les pairs et les députés réunis, il jura d'observer la Charte constitutionnelle. Puis, ayant signé son serment de son nouveau nom, Louis-Philippe, il reçut, des mains des quatre maréchaux de France, la couronne, le sceptre, le glaive et la main de justice, insignes de la royauté.

La révolution de juillet fut un véritable coup de surprise. En effet, il n'y avait aucun mécontentement profond dans le pays. Les quinze années de la Restauration qui venaient de s'écouler avaient été des années de grande prospérité agricole et industrielle. La sage administration des finances avait permis de faire face aux lourdes charges résultant des défaites de l'Empire, sans que jamais les impôts soient trop pesants et chaque année, ou presque, le budget s'était soldé en excédent. 

Les débats concernant le régime de la presse et le système électoral, si l'on excepte quelques Paris et quelques grandes villes, ne passionnaient pas grand monde en France, hormis les notables. Et encore, parmi les notables, la plupart étaient effrayés à l'idée d'une révolution.

Même après les Ordonnances, quelques concessions comme le renvoi du premier ministre auraient suffi pour tout arrêter. Mais l'obstination de Charles X fut la cause de sa chute : là où il a perdu sa couronne, son prédesseur, Louis XVIII, n'y aurait perdu qu'un ministère...

  • Les premières mesures 

Louis-Philippe (portrait)

Mesure symbolique prise au début de son règne, Louis-Philippe supprima le principe du double-vote tant décrié mais tout en maintenant les collèges d'arrondissement. Le cens fut abaissé pour être électeur comme pour être éligible. 

Toutefois, la nouvelle loi électorale admit que le savoir et certains services rendus pussent suppléer dans quelque mesure à la richesse ; elle admit ce que l'on appela plus tard des capacités.

Le nombre des électeurs fut dès lors doublé. Il y en eut près de 190 000 pour 30 millions de Français. Tous ces électeurs, contribuables, propriétaires fonciers ou patentés, constituaient le "pays légal". La France politique restait entre les mains d'une aristocratie d'argent.

Cette aristocratie d'argent se constitua son armée : la Garde Nationale.

Garde Nationale 1831

La Garde Nationale fut organisée par une loi de 1831. Elle fut instituée, disait le texte, pour "défendre la royauté constitutionnelle et la Chambre, maintenir l'obéissance aux lois, conserver ou rétablir l'ordre et la paix publique."

Elle avait ses corps d'élite, de grenadiers et voltigeurs, sa cavalerie et son artillerie. C'était une véritable armée comptant 24 000 environ. Mais cette armée n'était pas moins une force de défense nationale qu'une force de police, ayant mission de défendre le régime contre ses adversaires politiques.

Aussi, on prit grand soin d'en écarter les ouvriers, suspectés d'être peu fidèles au régime. On y parvint en imposant à chaque garde le paiement de son uniforme et de son équipement. Dès lors, la Garde Nationale n'était composée que de bourgeois aisés, d'industriels, d'artisans, de rentiers et de fonctionnaires.

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