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La Galerie de l'Histoire
29 mars 2017

La formation de l'unité italienne (1848-1871)

Victor EmmanuelCavour

Le Piémont, depuis 1848, était devenu le centre de ralliement de tous les patriotes italiens.

De tous les princes de la péninsule, seul Vittorio-Emmanuele (Victor-Emmanuel) pratiquait loyalement un gouvernement constitutionnel ; ce qui lui avait valu les sympathies de ses sujets. Il était habilement secondé par son ministre, le comte Camilo Benso de Cavour, grand homme d'Etat qui sut développer les richesses naturelles de son pays et lui donner un formidable essor commerçial et industriel.

Mais Cavour rêvait d'une Italie unifiée où le Piémont y jouerait un role de premier ordre. 

En 1854, il noua de solides alliances diplomatiques avec la France et l'Angleterre, envoya un détachement de 15 000 soldats piémontais en Crimée et il eut l'honneur de s'asseoir à la table des vainqueurs au congrès de Paris (1856).

L'alliance franco-piémontaise devint dès lors plus intime.

Napoléon III, qui autrefois avait participé à l'insurrection de la Romagne, était très sensible au principe des nationalités, notamment celui de la nationalité italienne. Le mariage du prince Napoléon avec Clotilde de Savoie, fille de Victor-Emmanuel, cimenta l'alliance entre les deux peuples.

L'Autriche avait toutes les raisons de se sentir menacée : la fin de sa présence sur le sol de la péninsule italienne n'était désormais plus qu'une question de temps.

La guerre éclata en 1859.

Bataille de Solferino

Les troupes franco-piémontaises écrasèrent les Autrichiens à Montebello et Solferino. Une trève fut alors décrétée à Villafranca et un traité de paix signé à Zurich, en Suisse.

L'Autriche céda la Lombardie à la France qui la rétrocéda au Piémont. En échange, la France reçut du Piémont le comté de Nice et la Savoie (1860).

Les patriotes italiens poursuivirent, seuls, leur mouvement vers l'unité.

Garibaldi à Marsala

 

Ainsi, Giuseppe Garibaldi entreprit, avec mille volontaires, une expédition en Sicile puis, débarquant près de Naples, il attaqua le roi François II. L'armée piémontaise envoya des troupes pour renforcer les volontaires garibaldiens et ensemble battirent les gardes pontificaux à Castelfidardo.

Le roi de Naples, malgré une héroïque résistance dans Gaete, fut contraint de capituler. Au même moment, les duchés de Parme, Modène, Toscane et de Romagne demandaient à être intégrés dans le royaume du Piémont.

En 1861, le Piémont était maître de toute l'Italie, à l'exception de la Vénétie et des Etats de l'Eglise. 

Victor-Emmanuel prit solennellement le titre de roi d'Italie et transporta sa capitale de Turin à Florence.

En 1866, le roi d'Italie s'allia à la Prusse contre l'Autriche. La Prusse triompha de l'Autriche à Sadowa. Quant à l'Italie, elle subissait un double revers : à Custozza et sur mer, à Lissa. Pourtant, elle sut tirer profit de ses défaites pour les transformer en victoires. En effet, l'Autriche, qui avait demandé la médiation de la France, céda à cette dernière puissance la Vénétie : aussitôt, Napoléon III la rétrocèda à Victor-Emmanuel.

Bataille de Mentana 1869

Mais il restait toutefois un dernier victoire à conquérir pour que le Piémont puisse enfin unifier toute l'Italie. Il s'agissait des Etats de l'Eglise. Le problème, c'est que la France protégeait le Saint-Siège. Quelques volontaires italiens, emmenés par Garibaldi, tentèrent un coup de force contre Rome. Ils furent arrêtés et battus par les forces françaises près de Mentana, en 1869.

Ce n'est qu'en 1870, profitant des revers de la France dans sa guerre contre la Prusse, que les Italiens purent s'emparer de Rome. Ils entrèrent dans la ville, après un court combat, le 20 septembre 1870. 

Dès lors, Rome devint la capitale de l'Italie.

Victor-Emmanuel mourut huit ans plus tard ; son fils, Humbert Ier lui succéda.

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