En quoi la Monarchie de Juillet a-t-elle contribué au développement d'une France moderne ?
La prospérité du pays fut considérable tout au long des dix-huit années du règne de Louis-Philippe (1830-1848).
Les différents gouvernements qui se succédèrent encouragèrent le commerce, l'industrie et l'agriculture par l'organisation de grandes expositions internationales à partir de 1834, la législation concernant les chemins vicinaux (1836) et les chemins de fer (1842) et l'installation des premières lignes télégraphiques électrifiées dès 1842.
Ils donnèrent aux communes, à partir de 1837, une organisation qui resta en vigueur jusqu'à la réforme municipale de 1884.
La loi du 28 juin 1833 créa l'enseignement primaire supérieur et réorganisa l'Ecole publique en jetan les bases de l'enseignement primaire des jeunes filles.
Ce fut aussi sous le règne de Louis-Philippe, que le droit pénal s'adoucit en donnant la possibilité aux juges de tenir compte des circonstances atténuantes.
La monarchie de Juillet, c'est aussi le Préfet de la Seine, Claude Philibert Berthelot, comte de Rambuteau (1781-1869), dont l'oeuvre accomplie à Paris est digne d'être citée : il fit agrandir les anciens hôpitaux, en fit construire de nouveaux (notamment Lariboisière), il ouvrit de nombreuses écoles, fonda des cours d'adultes, développa les premières caisses de prévoyance et de secours mutuels, fut l'initiateur des premières opérations de voierie (système des égouts, percement de rues nouvelles, etc)
"Le préfet, disait-on, aime mieux se faire arracher une dent que de laisser arracher un arbre."
Quand, au moment de la révolution de février 1848, les insurgés envahirent l'Hôtel-de-Ville, ils ne touchèrent pas au portrait du préfet Rambuteau, que les faubourgs appelaient "le père des ouvriers".
Enfin, la conquête de l'Algérie, entreprise brillamment sous la monarchie de Juillet, fut l'une des premières pierres fondant la reconstitution d'un empire colonial français, que devait achever le Second Empire et la IIIe République.